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Déclic & du sens

Bref, je me suis mise à la méditation

Posted on June 11, 2020
Source : https://www.bewaremag.com/ana-roy-lillustratrice-rend-newsfeed-heureux/

Dans mon précédent article, je parlais du cycle de pleine conscience que j’avais entamé durant le confinement. Maintenant que ce cycle de 8 semaines est clôturé, je prends le temps de constater les changements… ou pas.

Les débuts et le pourquoi du comment

Je suis née dans une famille de méditants, enfin du côté de ma mère. D’aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours vu des oncles, cousins, tantes, assis, yeux fermés, mains croisés ou sur les genoux, l’air serein. J’ai surtout aussi vu ma mère dans cette position sage, tranquille, déconnectée de son environnement…. et pour une raison que je n’expliquais pas à cette époque, ca me foutait la rage m’énervait.

Aujourd’hui, avec le recul, j’y vois trois raisons :

  • je n’avais pas envie d’être mise de côté, je n’avais vraiment pas envie que ma mère pratique une activité dans laquelle je n’étais pas inclue… Pas fière, je vous le dis…
  • petite, j’étais hyper dynamique, avec un tempérament un peu volcanique. Je gigotais en permanence et je réagissais au quart de tour à tout, que ce soit en positif (des rires, de la joie intense) ou en négatif (des crises de colères). Et pour moi, l’image que me renvoyaient les méditants étaient celle de gens raplapla, tout calme, zen, avec leur bougie, leur voix monotone qui diffusait des messages de sagesse à tout va. Chaque action ou réaction méritait une leçon de morale… et je peux vous dire que j’en ai passé des heures assise à avaler des morales ou des leçons de vie… et ca me rendait dingue.
  • certains pratiquants étaient tout sauf sages. C’était plutôt l’inverse mais la méditation avait ce don incroyable de leur faire croire que leurs conneries étaient effacées parce qu’ils avaient respiré 30 minutes les yeux clos. Mouhahahah, on s’arrange comme on peut !

Bon, avec le temps, les expériences, les lectures déculpabilisantes (je ne peux que vivement vous conseiller le livre Pas Sage de Marianne Leenart ou Calme et attentif) et la pratique de yoga, j’ai voulu expérimenter un peu plus. Certaines réactions excessives, des émotions trop douloureuses ou des pensées qui tournent en boucle m’ont aussi motivées. Vous vous reconnaissez si je vous dis que j’ai une roue de pensées qui tourne sans arrêt, en boucle, inlassablement comme un petit hamster…?

Bref, j’ai commencé avec avec l’application Petit Bambou, 10 minutes par jour. Ca m’a aidé à bien dormir mais bon, je n’allais pas aller bien loin s’il s’agissait juste de m’automotiver et pratiquer 10 minutes / jour…

Je suis tombée par hasard, par chance ou tout simplement parce que c’était le bon moment, sur  un cycle en distanciel de pleine conscience dispensée par l’association Emergences . Ce programme demande de suivre les huit sessions ainsi qu’une journée de retraite et de s’exercer au quotidien (exercices d’une durée approximative de 30-40 minutes). Après une semaine de “est ce que je m’inscris ? Oui, non, je sais pas, j’y arriverai pas, non mais j’en ai pas besoin en fait,…..”, j’ai ouvert la porte et je me suis lancée.

Voici une vidéo assez bien faite sur ce qu’est la pleine conscience :

Le mental, ce filou bien malin

Je ne vais vous mentir, ca n’a pas été évident et surtout, ca n’a pas été le grand chamboulement. Déjà parce qu’au début, je m’endormais systématiquement 🙂 les 40 minutes passaient donc super vite et je me sentais bien reposée après. Mouais… Alors oui, j’ai besoin de sommeil, mais j’ai surtout compris que c’était mon mental qui fuyait et qui ne voulait pas qu’on l’embête à changer de fonctionnement, à se focaliser sur une chose, à se cadrer. Une fois le sommeil contrôlé, je constate maintenant que mon mental continue à n’en faire qu’à sa tête :

  • il me fait des listes de la montagne de choses que je dois faire ;
  • il me refait vivre des choses passées inlassablement ;
  • il me projette dans le futur ;
  • il me fait interpréter les faits, les mots, les gestes passés.

Et la pratique de la méditation c’est justement ramener doucement, avec bienveillance mais fermement ce mental à l’instant présent, à sa respiration, aux sons environnants sans les juger, à l’état d’être dans le présent.

S’ancrer ici et maintenant avec conscience. Voilà c’est tout…! Ca semble hyper simple et pourtant qu’est ce que c’est galère…

Se reconnecter à soi

J’avais constaté que je n’étais pas connectée à mes sensations ou mes émotions. Lorsqu’une choses positive ou négative advient, je les vis mais sans percevoir ce qu’il se passe en moi, ce que je ressens. Ok, je peux dire “je suis contente, je suis en colère, je suis triste” mais ca s’arrête là. Je suis en pilote automatique quasiment en permanence.

Je m’approprie doucement la roue des émotions et essaie à chaque moments agréables ou désagréables d’observer ce qui se passe en moi. C’est vraiment compliqué et pour le moment j’y arrive que lors de très rares moments positifs uniquement. Mais de rares occasions qu’il est important de souligner.

Par contre, ma pleine conscience est encore bien en berne lors des disputes, des tensions, des moments de tristesse….

Plutchik, 1980

Et pourtant mieux percevoir ses émotions ou ses sensations permet de :

  • d’être davantage conscient et présent pour vivre ce qui se passe;
  • de mieux accepter, digérer pour répondre à ce qui se passe (et non réagir qui est l’inverse).

Se détacher des pensées

Le plus gros chantier, le truc le plus dur à intégrer. Ma super prof de yoga dit souvent que notre état d’être colore notre vision du monde. En gros, si vous avez passé une pure mauvaise journée, vous verrez et vivrez les choses en trainant le pied, en étant énervé, irrité, à fleur de peau. A contrario, tout s’est super bien goupillé toute la journée, vous avez eu des compliments, vous vous sentez aimé, tout sera rose.

Mise en situation (inspiré du vécu…):

1 / Vous vous êtes fait réveillé par votre enfant en sursaut, un de vos chats a fait pipi sur la couette, votre conjoint bougonne, s’énerve à n’en plus finir et il pleut. Vous sortez de chez vous et vous croisez un voisin qui marche sur le trottoir d’en face. Vous le saluez, il ne répond pas et passe rapidement devant vous.

2/ Votre enfant se lève tard (7h30 jackpot), votre conjoint a préparé le petit déjeuner, il fait beau. Vous sortez de chez vous et vous croisez un voisin qui marche sur le trottoir d’en face. Vous le saluez, il ne répond pas et passe rapidement devant vous.

Dans les 2 cas, comment vivez-vous la situation ? Perso, dans la 1ère, je me triture la tête toute la journée et me demande ce que j’ai fait de mal, je me dis que je ne vaux pas le coup, je suis nulle, j’ai dû rater un épisode. Dans le 2ème cas, je me dis qu’il ne m’a pas vu et je prends mon téléphone pour envoyer un message au dudit voisin pour lui dire, en rigolant, qu’il ne devait pas être bien réveillé ce matin.

Tout ca pour dire et comprendre que les pensées peuvent nous (me) mener très loin et surtout me saboter une journée / une semaine / un mois / … pour RIEN.

Les pensées sont ce qu’elles sont mais ce n’est pas la réalité. L’idée serait de les observer, de les laisser passer, respirer et essayer de les comprendre.

Tout ce qui résiste, persiste.

Bilan

8 semaines, avec un groupe d’une quinzaine de personnes qui se motivent, qui se soutient, riches en échanges, en apprentissage, en pratique, en prise de conscience.

Voici quelques changement concrets observés en moi ces derniers temps :

  • j’ai moins de montée de colères incontrôlables où j’explose. Je respire, j’essaie de comprendre.
  • Je définis mieux mes émotions ce qui me permet de mieux gérer les choses par la suite.
  • Je suis un peu plus bienveillante / gentille avec moi-même. Et ca, c’est une sacré révolution.
  • Je détecte mieux lorsque mon mental se met en branle sur un des ces sujets favoris qui tournent en boucle. Lorsque c’est le cas, je respire, je me reconnecte au présent et j’apprécie le silence dans ma tête (temporaire, ponctuel et furtif évidemment).
  • J’accepte les situations telles qu’elles sont en arrêtant systématiquement de me dire “et si,…”.

Ca n’a pas été le grand chamboulement mais je dois avouer que ca a remué quelque chose en moi. J’espère sincèrement que j’aurai la ténacité de tenir tête à mes pensées, à mon fonctionnement habituel pour continuer ma pratique. Non pas pour devenir sage mais pour être bien vivante pour ne pas citer Marianne Leenart.

Je suis au tout tout tout début du chemin mais il faut bien commencer quelque part…

Ca vous a donné envie de pratiquer ? Allez-y, foncez !

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